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COVID-19 et réduction des risques

Les usager·es de drogues licites et illicites sont particulièrement à risque de contracter le COVID-19 et développer de sévères difficultés respiratoires. Le contexte stressant anxiogène, ainsi que le confinement obligatoire, peuvent également renforcer les risques liés à la consommation de drogues. Cet article propose une série de conseils de réduction des risques en cette période particulière.

Le droit à la santé des usager·es de drogues

La Belgique s’est engagée à appliquer et protéger le droit à la santé. Or le contexte prohibitionniste actuel ne lui permet pas de remplir correctement ses obligations vis-à-vis de la population générale et des usager·es de drogues en particulier, notamment en ne leur permettant pas de bénéficier des progrès scientifiques liés aux substances psychoactives, et en limitant l’accès aux traitements et dispositifs de réduction des risques essentiels à leur santé.

Appel à participation: enquête sur le cannabis thérapeutique en Belgique francophone

L’usage de cannabis ne se limite pas aux stéréotypes extrêmes que constituent l’usage récréatif/hédoniste et l’usage addictif: de nombreuses personnes, en particulier des usagers réguliers, en consomment pour soulager des douleurs somatiques, de l’anxiété, des troubles du sommeil… ou simplement pour se détendre en soirée, comme en témoignait le sondage effectué en mai 2019 par le Vif, en collaboration avec Eurotox.

L’usage de cannabis en Belgique : une hausse aux explications et conséquences multiples

Le cannabis est, après l’alcool et le tabac, la substance psychoactive la plus consommée à travers le monde. La prévalence de la consommation reste particulièrement élevée, même dans les pays où le produit est interdit. L’interdit légal n’a donc apparemment pas l’impact dissuasif escompté et la Belgique n’échappe pas à ce constat. Ainsi, selon la dernière enquête HIS (Gisle & Drieskens, 2019) réalisée en 2018, près de 23% de la population belge âgée de 15 à 64 ans a déjà consommé du cannabis au moins une fois dans la vie, 7% au cours des 12 derniers mois, et 4,3% au cours des 30 derniers jours. L’usage « intensif » (au moins 20 jours de consommation au cours du derniers mois) concernerait 1,3% de la population belge. Un quart des jeunes de 15-24 ans a déjà essayé le cannabis, mais c’est […]

Le protoxyde d’azote (gaz hilarant) : réel problème de santé publique ?

Depuis environ deux ans, divers signalements suggèrent que la consommation de protoxyde d’azote est en augmentation en Belgique ainsi que dans d’autres pays voisins, et qu’elle n’est plus confinée aux seuls milieux festifs. En effet, de nombreuses cartouches métalliques sont retrouvées régulièrement dans l’espace public de certaines communes bruxelloises et wallonnes. Selon toute vraisemblance, ce produit est désormais aussi consommé en groupe par des adolescents.

Quelle est l’ampleur de cette consommation?

La cigarette électronique : nouvelle menace pour la santé publique ?

Aux États-Unis, en date du 20 novembre 2019[1], 2290 hospitalisations (dont 47 décès) ont été recensées dans près de 50 Etats sur quelques mois, faisant état de maladies respiratoires aiguës chez des adeptes du vapotage[2]. Il s’agissait pour la plupart de personnes de moins de 35 ans, en bonne santé et pour lesquelles les causes habituelles de maladies pulmonaires ont pu être écartées. L’enquête menée par les autorités de santé américaines a permis d’isoler un dénominateur commun : l’utilisation d’une cigarette électronique (vapoteuse) pour consommer des produits non-réglementaires (contenant le plus souvent du THC).