Prévenir plutôt que guérir : Les effets des crises sanitaires et économiques sur l’usage de drogues

Comment les épidémies et les crises économiques passées ont-elles impacté l’usage de drogues de la population ? Quelles leçons peut-on tirer de notre histoire afin d’anticiper et prévenir les effets de la crise liée à la COVID-19 ?

La littérature scientifique met en garde contre les potentiels effets négatifs à retardement de la crise actuelle. Et face aux risques en matière de consommation de drogues et de santé mentale, il est primordial de mieux mesurer les effets de la crise, d’anticiper les besoins en soins et services, et de renforcer la prévention, et ce, dès à présent.

Enquête sur l’usage de protoxyde d’azote (gaz hilarant)

Depuis quelques années, l’usage de protoxyde d’azote semble connaître un certain succès chez les jeunes. En 2018, 3,4% des jeunes wallons et 2,8% de jeunes bruxellois scolarisés dans le secondaire (3e année et plus) ont déclaré en avoir déjà consommé, le plus souvent de manière expérimentale ou occasionnelle. D’après les signalements émanant des intervenants de terrain, la consommation aurait depuis lors augmenté, et certains jeunes en consommeraient de manière régulière, ce qui peut avoir des conséquences sur leur santé (possibilité de troubles neurologiques). Afin de mieux comprendre ces usages, de décrire l’attitude des jeunes par rapport à ce produit et d’évaluer leur connaissance des risques associés, l’ULB a lancé une enquête sur ce sujet, en collaboration avec Eurotox.

https://survey.ulb.ac.be/survey3/index.php/447347?lang=fr

Pour en savoir plus sur le protoxyde d’azote:

https://prospective-jeunesse.be/cpt_article/le-protoxyde-dazote-gaz-hilarant-probleme-de-sante-publique-ou-epouvantail-mediatique/

Enquête COVID-19 & drogues : Rapport de la phase 2

Pour évaluer l’impact de la crise sanitaire et des mesures de restriction sur l’usage de drogues, Modus Vivendi asbl a lancé, en collaboration avec plusieurs partenaires européens (dont Eurotox), une vaste enquête en ligne.

Une première phase de l’enquête a eu lieu pendant le premier confinement, dont les résultats ont été publiés précédemment. Fin septembre, une deuxième phase a eu lieu, avec un focus particulier, cette fois-ci, sur l’usage en milieu festif. Cette deuxième phase a été menée en collaboration avec Eurotox.

Les principaux résultats de cette deuxième phase sont désormais disponibles.