19/04/2013: PMMA vendue comme de la MDMA ou de la Kétamine en Hollande

Dans le cadre du système d’Alerte Précoce (Early Warning System – EWS), l’Institut Scientifique de Santé Publique (ISSP) nous a communiqué les informations suivantes :
Le DIMS (Dutch Drug Information and Monitoring System) et l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT), communiquent que :
« On a analysé des poudres, vendues comme de la kétamine ou de la MDMA, mais contenant en réalité de la para-methoxyméthamphétamine (PMMA), dans le sud des Pays Bas. »
Il s’agit de poudre très fine, ayant la consistance du sucre glace. La possibilité de circulation de ce produit dans les pays voisins est à prendre en considération

Ces dernières années, des dizaines de décès ont été rapportés suite à l’usage de la PMMA.

COMMENTAIRES

  • Toxicité : la PMMA est transformée, une fois consommée, en PMA. Celle-ci est nettement plus toxique que la MDMA !
  • Effets ressentis : au début, les effets sont comparables à ceux de l’ivresse à l’alcool, ensuite peuvent survenir hallucinations, légère euphorie, picotements, engourdissement de la peau et des membres, motricité imprévisible et soudaine augmentation de la pression artérielle et de la température du corps, même à faibles doses.
  • Durée des effets: 5 heures
  • Risques : pouls accéléré, respiration rapide et pénible, mouvements oculaires imprévisibles, spasmes musculaires, dysfonction motrice (attention à la conduite de véhicules ou même la circulation sur la voie publique!), besoin irrépressible de bouger, bouffées de chaleur, transpiration. Nausées et vomissements peuvent survenir.
  • À doses plus élevées : , arythmie cardiaque, température corporelle fortement élevée (au-dessus de 40 degrés) et hypertension artérielle, qui peuvent provoquer inconscience, coma, détresse respiratoire fatale, arrêt cardiaque ou défaillance d’un organe. Le risque de décès est réel !
  • Vendu comme MDMA : attention !, la PMMA n’est pas entactogène (sensibilité accrue) ni empathogène (ouverture à l’autre) comme la MDMA. Dès lors, en consommer en croyant prendre de l’XTC « classique » peut amener à re-consommer si on ne rencontre pas ces effets traditionnels. Le risque de surdose est dès lors bien réel, et peut même être mortel.

Si vous pouvez confirmer / infirmer ces tendances
Veuillez contacter Infor-Drogues (02 / 227.52.52.) ou par e-mail miguel.rwubusisi@eurotox.org

CONSEILS DE REDUCTION DES RISQUES POUR LES CONSOMMATEURS:

  • Si vous décidez de consommer une poudre, veillez toujours à ne consommer que par petites quantités, le temps d’en juger les effets. Commencez par une petite quantité, et attendez 2h pour mesurer l’effet du produit! Si « rien » ne se passe, ou que les effets de la MDMA semblent absents et ceux de la PMMA présents (voir ci-dessus), il serait sage de reporter toute consommation.
  • Evitez si vous le pouvez de consommer simultanément des stimulants et des dépresseurs. En effet, leurs effets étant opposés, ils risquent de se masquer et de vous faire croire que « rien » ne se passe. Si vous reconsommez « par-dessus », soit des stimulants, soit des dépresseurs, soit les deux ( !), le risque de surdoses augmente très dangereusement. Il peut être sage d’attendre 24 voire 48h ! Ceci serait vrai par exemple d’alcool (dépresseur) consommé avec de la PMMA.
  • Evitez les mélanges d’une manière générale, y compris avec l’alcool. Un grand nombre des décès qui nous sont signalés impliquent de la polyconsommation!
  • Rappel généraliste : ne partagez jamais vos pailles. Vous risquez la transmission de maladies infectieuses.
  • Ne consommez jamais seul: les autres peuvent vous sauver la vie en cas de problème!

Que faire en cas d’urgence?

  • appelez d’urgence les secours: formez le n°100 ou le 112 (service médical d’urgence – appel gratuit).
  • Décrivez exactement ce que la personne a consommé
  • Décrivez l’état de la personne comme suit: est-elle consciente ou inconsciente?  Respire-t-elle ou non?  Son cœur bat-il ou non?

Si vous pouvez confirmer / infirmer ces tendances, ou pour toutes questions,
veuillez contacter Infor-Drogues (anonymement au 02 / 227.52.52., ou via l’e-permanence : http://www.infordrogues.be/e-perm_index.php – toujours anonymement) ou par e-mail miguel.rwubusisi@eurotox.org

 



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