Bonnes pratiques contre l’abus d’alcool et drogues chez les jeunes

Trois guides de bonnes pratiques belges en matière de prévention, dépistage et traitement de l’abus d’alcool et drogues chez les mineurs sont parus en mars 2014. Ces guides sont le résultat de la recherche ADAPTE-youth menée par l’Université de Louvain et financée par Belspo. Ils regroupent les recommandations et les pratiques issues du terrain, reconnues comme efficaces et ayant fait l’objet d’un consensus entre les intervenants.

Ces guides proposent une série de recommandations et de pratiques utiles en matière de prévention, dépistage et traitement de l’abus d’alcool et drogues chez les mineurs, âgés de 12 à 18 ans. Ils valorisent les initiatives et les bonnes pratiques qui ont débouché sur des résultats escomptés par les professionnels du secteur assuétude, travaillant avec des mineurs. Ces guides se concentrent sur trois publics cibles, à savoir les jeunes qui ne consomment pas encore d’alcool ou de drogues, ceux qui présentent un risque accru de consommation problématique, et ceux qui suivent déjà un traitement lié à un abus ou une dépendance à l’alcool ou à une autre drogue.

Focus sur le guide « prévention »

Le guide des bonnes pratiques en matière de prévention d’abus d’alcool et de drogues chez les jeunes s’adresse aux acteurs de terrain, tels que les fonctionnaires ou conseillers de prévention, les éducateurs de rue, les travailleurs sociaux, les employés des CPAS, les animateurs socioculturels, le personnel des écoles, susceptibles de jouer un rôle en matière de prévention de l’usage d’alcool et de drogues auprès des jeunes.

Les recommandations sont formulées selon l’environnement dans lequel elles peuvent s’appliquer, à savoir le milieu scolaire, le contexte communautaire, le cadre familial ou la sphère politique (identification des mesures politiques efficaces à mettre en place). Cette approche, qui s’inscrit dans la même lignée que celle du Plan de réduction des risques liés à l’usage de drogues en Région de Bruxelles-Capitale (approche par milieux de vie), permet aux intervenants de s’approprier les recommandations en fonction de leur sphère d’expertise (école, milieu familial, etc.). En outre, les recommandations ciblent plus particulièrement deux catégories de publics: les moins de 18 ans (prévention universelle) et les jeunes présentant un risque élevé d’abus d’alcool ou de drogues (prévention sélective et indiquée).

Milieu scolaire et prévention

Une des recommandations pour le milieu scolaire est de faire en sorte que l’éducation relative à l’alcool et aux autres drogues fasse partie intégrante du programme des cours. Avec cette recommandation, les auteurs mettent donc le doigt sur l’une des difficultés des acteurs de la prévention, à savoir que la prévention n’est pas obligatoire dans les écoles et qu’elle est sous-financée par rapport aux autres piliers de lutte contre les assuétudes.

A ce sujet, il suffit de se pencher sur la répartition des dépenses publiques en matière de drogues pour s’en rendre compte : en 2008, le pilier «sécurité» emportait la timbale avec 61,96 % des sommes allouées, pour 34,05 % à l’assistance, 2,91 % à la prévention  et 0,59 % à la réduction des risques (cf. Rapport Eurotox 2013-2014).

Pour consulter ces guides, cliquez sur ce lien



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