Cocaïne contenant de l’hydroxyzine. Dans le cadre du système d’Alerte Précoce (Early Warning System – EWS), nous avons été informés le 3 mars 2009 par le VAD de la consommation, dans la région de Roeselare, de cocaïne contenant de l’hydroxyzine. Des usagers se sont plaints d’effets secondaires désagréables après avoir sniffé cette cocaïne (irritation du nez, yeux qui pleurent, maux de tête). Cette cocaïne est dénomée « acid-coke » par ses utilisateurs à cause de son acidité.
L’analyse de cette cocaïne en laboratoire a révélé que son taux d’acidité était effectivement élevé et qu’elle était coupée à un peu plus de 30% par de l’hydroxyzine.
Héroïne coupée au Xanax®. En janvier passé, une trentaine de surdoses à l’héroïne, toutes non léthales, ont été rapportées en France (région d’Île-de-France). Toutes les victimes étaient des consommateurs expérimentés d’héroïne. Il s’agissait d’une héroïne particulièrement pure (30%, quand la moyenne est à 10%), qui était par ailleurs coupée avec du Xanax®.
COMMENTAIRES – Cocaïne contenant de l’hydroxyzine
- L’hydroxyzine est un antihistaminique sédatif présent notamment dans une spécialité pharmaceutique (l’Atarax®). Elle a un fort effet de ralentissement du système nerveux central.
- Les effets secondaires connus de l’hydroxyzine sont maux de tête, vertiges, sensation de faiblesse, irritabilité, hyperthermie, bradycardie (ralentissement de la fréquence cardiaque), dépression respiratoire
- En cas d’injection d’hydroxyzine, il existe un danger d’hémolyse, c’est-à -dire d’une destruction des globules rouges. Les conséquences d’une hémolyse sont graves voire fatales. Cet effet est rare, et apparaît uniquement en cas d’injection. L’utilisation intraveineuse comporterait également un risque de nécrose musculaire (les tissus dégénèrent et meurent) si l’injection est faite dans un muscle.
- Les effets, lorsqu’elle est inhalée/sniffée avec de la cocaïne, ne sont pas connus.
COMMENTAIRES – Héroïne coupée au Xanax®.
- Le Xanax®., calmant bien connu de la famille des benzodiazépines, en prise avec de l’héroïne, augmente très fortement le risque de dépression respiratoire.
- L’injection d’une héroïne concentrée à 30% entraîne par elle-même des risques accrus.
- En cas de consommation, pour réduire les risques, on préférera toujours sniffer ou fumer l’héroïne plutôt que de l’injecter.
Si vous pouvez confirmer / infirmer ces tendances, veuillez contacter Infor-Drogues (02 / 227.52.52. ou « e-permanence » anonyme : http://www.infordrogues.be/e-perm_index.php) ou par e-mail info@eurotox.org
Merci d’avance.
