Réduction des risques

La réduction des risques (RDR) est une stratégie de santé publique et de promotion de la santé. Elle consiste à interagir avec les usagers et usagères de drogues, quel que soit le type de produit et d’usage (ponctuel, régulier, problématique), dans l’objectif de réduire les risques y afférents.

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1.1. Bref aperçu de la Réduction des Risques

L’essor de la RDR est rendu possible grâce à une nouvelle conception de la santé publique, la promotion de la santé, qui valorise d’une part le rôle de la personne comme actrice de sa santé et d’autre part la prise en compte de ses besoins spécifiques.

 

1.2. Qu’entend-on par « bonnes pratiques » ?

En Union Européenne, pour des raisons politiques mais aussi économiques, la référence aux bonnes pratiques, reposant sur des critères de qualité et sur des normes minimales, est de plus en plus encouragée. Celles-ci rencontrent la volonté de la communauté scientifique internationale de définir les politiques des drogues illicites en fonction de connaissances scientifiques.

 

2.1. RDR en milieu festif

En milieu festif, la consommation de psychotropes, plus élevée que dans la population générale, peut être motivée par l’envie d’expérimenter l’excès et de repousser les limites, mais elle est surtout favorisée par les propriétés récréatives de nombreux produits.

 

2.2. RDR en milieu de rue

Tandis que certains s’y rendent pour cacher leur consommation à leur entourage, la rue est aussi le lieu de vie, transitoire ou habituel, de personnes en grande précarité (économique, sociale et/ou psychologique).

 

2.3. RDR en milieu carcéral

L’usage en prison est encouragé par le stress qu’entraînent l’enfermement, la promiscuité et la violence carcéraux, ou par l’ennui découlant du déficit d’activités occupationnelles. Aux risques généraux liés aux produits, aux modes de consommation et aux contextes, il faut ajouter les conditions de vie des détenus.

 

2.4. RDR en milieu sportif

Aujourd’hui, peu de pays envisagent une RDR adaptée au milieu du sport. Pourtant, deux phénomènes, de grande ampleur, associent sports et usages de drogues : le dopage, intrinsèquement lié à la pratique du sport, et la culture de la « troisième mi‑temps » alcoolisée.

 

2.5. RDR en milieu virtuel

S’il ne faut pas négliger la fracture numérique, c’est-à-dire la disparité d’accès à l’informatique au sein de la population, la RDR en milieu virtuel est l’occasion de toucher un public large, hétérogène, notamment celui des usagers occasionnels, peu sensibilisés à la RDR. Des communautés d’usagers ont également vu le jour sur des forums spécialisés, où la RDR s’est bien implantée.

 

3.1. RDR et femmes

Les structures de RDR ont tendance à accueillir moins de femmes que d’hommes. Afin d’attirer les usagères de drogue, il convient de tenir compte de leurs vécus, de leurs risques et de leurs besoins spécifiques et d’intégrer les préoccupations de genre dans les programmes proposés.

 

3.2. RDR et jeunes

Bien que l’expérimentation fasse pleinement partie de l’adolescence, une survenue trop précoce ou un usage régulier des drogues n’est pas souhaitable. La RDR semble pertinente avec un public peu réceptif à l’idéal d’abstinence ou à la prévention par la peur.

 

3.3. RDR et minorités ethniques

Les minorités ethniques ne semblent pas exposées à des risques vraiment différents que ceux couramment relevés. En revanche, elles sont confrontées à des mécanismes psychosociaux qui peuvent favoriser l’usage de drogues et différents facteurs freinent la rencontre des usagers de drogues issus des minorités et des structures d’aide.

 

3.4. RDR et chemsex

Les besoins des usagers qui pratiquent le chemsex concernent à la fois la santé physique, sexuelle et mentale. Une priorité est de former les acteurs psychomédicosociaux à ces produits, aux contextes d’usage, aux motivations de cet usage et aux risques associés.

 

4. Perspectives et enjeux

Les bonnes pratiques en RDR reposent sur une approche multifactorielle. Elles sont aussi variées qu’il y a de produits, de modes de consommation, de profils spécifiques. L’implantation fructueuse des dispositifs nécessite d’identifier et de tenir compte des besoins des usagers et des freins éventuels : criminalisation des usagers, financements instables et insuffisants, évolution des pratiques et des produits…